« Greenhouse, la maison autonome selon Joost », sur Ushuaïa TV …

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SAMEDI 11 NOVEMBRE À 20 H 45 – DOCUMENTAIRE

« Comme je m’intéresse aux déchets, j’ai ouvert un restaurant. » Né au nord d’Amsterdam d’une lignée de cinq générations de producteurs de tulipes, Joost Bakker a choisi l’Australie pour mettre en pratique ses projets. Le plus abouti est la Greenhouseby Joost, maison qui loge, nourrit et chauffe ses résidents tout en recyclant tous leurs déchets. Les caméras ont suivi pendant un an sa construction à Melbourne et son ouverture au public, au printemps 2021.

Lire le reportage (en 2019) : Article réservé à nos abonnés A Londres, Silo, le restaurant zéro déchet

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Afin de convaincre le plus grand nombre, Joost (prononcer « iiost ») Bakker s’est, en effet, associé à deux chefs cuisiniers, Matt Stone et Jo Barrett, qui ont participé à l’élaboration du concept avant de revenir à leur métier premier et de préparer des repas – uniquement avec les produits de la Greenhouse – pour quatorze convives chaque soir : cannellonis farcis à la truite fumée, criquets frits sur salade, crêpe au sorgho, jaune d’œuf salé et râpé… La carte et la présentation n’ont rien à envier à celles des meilleures tables.

Mais avant d’en arriver là, il a fallu résoudre des problèmes inédits. En commençant par les fondations, inconcevables en bton quand on sait que la production d’un kilogramme de béton génère un kilogramme de CO2. La structure est donc posée sur quelques dalles et la maison lestée par la terre déversée sur les toits (plats) où poussent herbes, légumes et fruits. Le jardin se plante en même temps que les murs en panneaux de paille compressée et accueille la zone à criquets et les ruches. Pour chaque phase, Joost Bakker explique comment une autre solution a été trouvée, avec l’aide de biologistes et de Jeremy McLeod, architecte.

« Cercles fermés »
De petits schémas crayonnés et animés explicitent les différents « cercles fermés ». Par exemple, les déjections des poissons sont données à manger aux vers de terre, eux-mêmes donnés en nourriture aux poissons. La maison produit ainsi des truites arc-en-ciel et des écrevisses en aquaponie dans plusieurs petits bassins. Et le mur de champignons à l’entrée se « nourrit » de carton mouillé, de vieux jeans bouillis et de terre.

Sur la forme, le discours du type « plater des légumes vous connecte au monde » peut agacer, de même que l’enthousiasme excessif – « quels merveilleux panais ! » Sur le fond, Joost Bakker démontre que c’est possible. Utilisation du biochar, puissant puits de carbone (préconisé à la COP26) ; aquaponie (un million de petits bassins peuvent nourrir la population de Melbourne).

Lire le décryptage : Article réservé à nos abonnés Le biochar, puits de carbone, source d’énergie, fertilisant et espoir dans la lutte contre le réchauffement climatique

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Ses expérimentations devraient inspirer particuliers, industriels et politiques. En attendant, la Greenhouse n’avait le droit de séjourner dans le quartier de Federation Square à Melbourne que jusqu’à fin avril 2022. L’expérience se poursuit donc aujourd’hui, 50 kilomètres plus à l’ouest, à Monbulk, où Joost Bakker débute un nouveau chantier.

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