Suite au séisme d’Al Haouz, le programme du 3ème Sommet mondial de l’hydrogène vert a été légèrement modifié. L’étape de Guelmim a été supprimée, mais l’évènement a déroulé un riche programme orienté vers l’«Offre Maroc», en présence de 170 experts intervenants et un millier de participants. Les détails.
Par A. Diouf
Marrakech a abrité les travaux de la 3ème édition du Sommet mondial de l’hydrogène vert, ces 19 et 20 septembre. Cette année, l’évènement, organisé par l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN), le cluster GreenH2, l’Université Mohammed VI polytechnique (UM6P), en partenariat avec le Conseil régional de Guelmim Oued Noun et Industrie du Maroc magazine, et placé sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et sous l’égide du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, était essentiellement focalisé sur comment contribuer à l’élaboration de l’«Offre Maroc».
Une offre qui, comme l’a demandé le Souverai, doit être opérationnelle et incitative, couvrir l’ensemble de la chaîne de valeur de la filière de l’hydrogène vert au Maroc, avec un cadre règlementaire et institutionnel clair, ainsi qu’un schéma complet de toutes les infrastructures nécessaires. Pour répondre à cette attente, les organisateurs ont élaboré un programme surmesure composé de 6 sessions plénières et 35 ateliers animés par 170 experts triés sur le volet.
Six plénières et 35 ateliers
Dans l’ordre chronologique, les plénières ont porté sur L’hydrogène vert en route vers la COP28; Un aperçu sur les projets d’hydrogène vert à grande échelle en cours; Les facteurs et obstacles au développement du marché de l’hydrogène vert; Quels intérêts et implications géopolitiques impliquent une économie mondiale de l’hydrogène vert ?; Comment la région MENA peut-elle devenir le hub mondial du PTX ?; Comment le Maroc peut-il collaborer avec d’autres partenaires multinationaux pour créer un environnement politique, règlementaire et finncier favorable au développement de l’hydrogène vert ?
Les ateliers, quant à eux, ont été structurés autour des chaînes de valeur technologiques (l’eau, l’électricité, l’hybridation, le stockage, l’électrolyse, etc.); de l’innovation technologique; de l’utilisation finale (dans l’industrie et la mobilité); de l’investissement et la gouvernance (Fonds et investissements, modèles de gouvernance, types de contrats…); des infrastructures et Supply chain (Ports, gazoducs, pipelines, couloirs commerciaux et certification) et de l’acceptation sociale du PTX.
Un rapport pour l’«Offre Maroc»
En prélude à tous ces fructueux échanges, qui feront l’objet d’un rapport qui sera remis à la Commission interministérielle chargée d’élaborer l’«Offre Maroc», le président du cluster GreenH2, Mohammed Yahya Zniber, avait campé le décor, notamment en présentant le potentiel de développement industriel de l’hydrogène vert au Maroc. Dans son discours prononcé à l’ouverture du sommet, il a indiqué que la nuvelle économie basée sur l’hydrogène vert est une opportunité pour faire face aux enjeux liés aux changements climatiques et à la migration, en mettant l’accent sur l’importance de l’implémentation des stratégies industrielles, de la mise en place de politiques destinées à assurer une souveraineté technologique, ainsi que du partage de la technologie et des échanges en faveur d’une coopération internationale.
Pour sa part, le Directeur général de l’IRESEN, Samir Rachidi, a mis en relief l’amélioration des résultats relatifs à l’industrie automobile et aéronautique marocaine, se félicitant, dans ce sens, du développement du projet Green Ammonia Pilot Plant (GAPP) dédié à l’innovation et à l’hydrogène vert et à ses applications. A signaler que, cette année, cinq accords de partenariat ont été signés et le volet exposition du sommet a été particulièrement renforcé, avec la mise en avant d’acteurs clés qui ont présenté leurs toutes dernières innovations et solutions dans le domaine de l’nergie verte.