Cap vers le zéro gaspillage

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La gestion responsable des matières résiduelles est la clé pour amener le Québec vers une économie plus circulaire et plus durable. Les entreprises pourraient bien en tirer de gros profits.

En une trentaine d’années, trier ses déchets est devenu un geste courant voire un réflexe pour bon nombre de Québécois. Qui oserait aujourd’hui mettre ses canettes d’aluminium ou ses emballages de plastique aux poubelles ? Même si les matières organiques – résidus de table ou de jardin, carton, bois – ne sont pas encore collectées de manière uniforme dans la province, les municipalités ont fait des efforts, ces dernières années, pour inciter les citoyens à leur donner une seconde vie. Aujourd’hui, ces gestes individuels, si bénéfiques soient-ils, ne sont que les premières étapes d’une action collective qui doit amener le Québec tout entier vers une gestion plus durable des ressources, et vers la réduction des déchets. À cet égard, les entreprises ont un rôle crucial à jouer car elles génèrent des illiers de tonnes de matières qui auraient une valeur si elles étaient réutilisées, récupérées et reconditionnées. Un rôle qu’elles peuvent jouer en réduisant le gaspillage des ressources et en adoptant des stratégies d’économie circulaire comme l’écoconception, la symbiose industrielle ainsi qu’un approvisionnement local et responsable.
Nos déchets ont de la valeur
Démontrer que la priorisation en amont des mesures de réduction et de réemploi dans la règle des 3R – réduction, réemploi, recyclage – peut se traduire en opportunité d’affaires pour les entreprises : c’est l’une des missions que s’est donnée RECYC-QUÉBEC, la société d’État chargée de la gestion responsable de toutes les matières résiduelles produites dans la province. Et ça commence à la source : les entreprises se doivent d’investir dans la façon optimale de produire et de consommer les biens en bannissant, par exemple, les produits à usage unique, encore trop présents sur le marché. L’économie québécoise doit aussi misersur l’écoconception et les boucles de production courtes pour réduire en amont la production de matières à éliminer.

Mais il faut aller encore plus loin en transformant les déchets en potentiel exploitable : réutilisés et reconditionnés, certains rejets industriels constituent une précieuse ressource transférable dans d’autres entreprises. « Quand on approche les chambres de commerce et les entrepreneurs, on constate qu’on est à l’aube d’une autre façon de penser, dit Sébastien Rainville, directeur des opérations, Programmes de financement et soutien aux entreprises chez RECYC-QUÉBEC. Mais les changements de comportements doivent suivre pour optimiser l’utilisation des ressources à chaque étape des chaînes de production. » Car de nombreuses entreprises, tous secteurs confondus, envoient encore à l’élimination des matières précieuses qui pourraient être mises en valeur. En effet, le gaspillage zéro n’est pas seulement un geste de responsabilité environnementale pour lutter contre les cangements climatiques ; c’est un outil majeur pour la transition vers l’économie circulaire.
Les matières organiques dans le viseur
Moins de 10 % des matières organiques générées par les entreprises sont actuellement récupérées. C’est pour tirer tout le bénéfice économique et environnemental de ces matières que le gouvernement du Québec a mis en place la Stratégie de valorisation de la matière organique en 2020. Celle-ci prévoit que 100 % des entreprises de la province devront être desservies par une collecte de la matière organique d’ici 2025. « Certains secteurs font face à de gros défis, notamment les industries qui génèrent beaucoup de matières organiques », explique Sébastien Rainville. En se décomposant sous terre dans un lieu d’enfouissement en l’absence d’oxygène, ces matières sont non seulement gaspillées, mais elles génèrent du méthane, un gaz à effet de serre 80 fois plus puissant que le dioxyde de carbone. Or, plus du quart (27 %) des matières éliminées par les entreprises ont des matières organiques qui offrent un haut potentiel de récupération. Valoriser ces résidus est doublement bénéfique, à la fois pour l’environnement, mais aussi pour réduire les coûts et saisir des opportunités d’affaires.

Pour contribuer à la transition vers l’économie circulaire, les entreprises peuvent par exemple rechercher des occasions de symbiose industrielle, c’est-à-dire un maillage entre deux entreprises afin d’échanger matières, eau, énergie ou ressources matérielles. À titre d’exemple, pensons au biochar, produit notamment à partir du marc de café, qui sert d’amendement pour les sols, et offre une très haute valeur ajoutée. De nombreuses innovations technologiques sont désormais opérationnelles pour optimiser ces matières vers des débouchés profitables. Ne reste qu’à les appliquer en les intégrant à des chaînes de production.
Des outils pour accompagner les entreprises
Si les entreprises adhèrent généralement plutôt bien au principe de l’optimisation de leurs déchets,les gestionnaires manquent parfois d’outils pour poser des gestes concrets et efficaces. Selon une étude de RECYC-QUÉBEC, plus de la moitié d’entre eux sont peu familiers avec le concept d’économie circulaire. C’est pour les aider à implanter ou à améliorer leur système de gestion des matières résiduelles que RECYC-QUÉBEC met notamment à leur disposition le guide Déchet zéro au boulot 2.0 pour les amener à réduire, réutiliser, recycler et valoriser leurs résidus. Ce guide propose un cadre de gestion de ces matières grâce à la réalisation d’un diagnostic, d’un plan d’action et d’un système de collecte adapté qui permet aux entreprises qui s’engagent de passer véritablement à l’action. « Ces stratégies ont aussi le pouvoir de mobiliser les équipes, dit Sébastien Rainville. C’est un bon facteur de rétention, notamment pour les jeunes employés qui font souvent des choix de cœur vis-à-vis des entreprises pour lesquelles ils travaillent. »
Label et soutien financier
RECYC-QUÉBEC propose égalment un programme de reconnaissance, ICI on recycle +, qui témoigne des efforts des entreprises qui gèrent adéquatement leurs matières résiduelles. Un service d’accompagnement ciblé et personnalisé leur permet d’obtenir des outils pratiques, comme des calculateurs de matière, afin de réduire leurs résidus à la source et de suivre toutes les étapes vers une gestion plus saine de leurs déchets. « Le taux de succès est de presque 100 % pour les entreprises qui s’engagent dans ce programme, dit Sébastien Rainville. Et ça leur permet de faire valoir leurs efforts auprès de leurs clients et partenaires. » Enfin, dans le cadre du plan d’action 2019‑2024 de la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles, RECYC-QUÉBEC propose une dizaine de programmes d’aide financière aux organisations pour les soutenir dans leurs stratégies de gestion des matières résiduelles. Ce Plan d’action, assorti d’une enveloppe de 180 millions de dollars, s’adresse également aux municipalités, notamment por leur permettre d’optimiser leurs écocentres.
Après l’incitation, la coercition
Ces incitatifs constituent quelques exemples d’actions que les entreprises peuvent mener pour faire leur part dans la saine gestion des matières résiduelles. Parallèlement, le cadre réglementaire évolue : de plus en plus d’entreprises sont visées par le Règlement sur la récupération et la valorisation des produits par les entreprises, découlant de la Loi sur la qualité de l’environnement. Ce règlement, basé sur le principe de responsabilité élargie des producteurs (REP), rend ces derniers responsables de leurs produits du début à la fin de vie utile. Ils doivent rendre leurs produits plus durables, ainsi que favoriser leur réemploi et leur réparation. À la fin de la vie utile d’un produit, ces producteurs doivent enfin le récupérer de façon appropriée. « Au Québec, de plus en plus de produits sont visés par ce règlement, explique Sébastien Rainville, notamment les produits électroniques, les piles et les btteries, les solvants et les peintures, mais aussi les plastiques agricoles et les produits pharmaceutiques. » À l’horizon de 2025, les producteurs de contenants, d’emballages et d’imprimés, par exemple, auront la charge de gérer eux-mêmes la collecte sélective de leurs produits avec l’aide des municipalités et des centres de tri. Des chantiers de modernisation sont en cours pour améliorer la performance environnementale du Québec et le développement de l’économie circulaire. À cet égard, RECYC-QUÉBEC joue un rôle de premier plan pour accompagner l’industrie et l’ensemble des parties prenantes impliquées.
UN GRAND RASSEMBLEMENT POUR L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE
Le 21 novembre prochain aura lieu la troisième édition des Assises québécoises de l’économie circulaire, organisées par RECYC-QUÉBEC, au Palais des congrès de Montréal. C’est l’occasion, pour les entrepreneurs, de découvrir les innovations et les opportunités en matière de pratiques optimales pour réduire le gaspillage, économiser les essources et optimiser leurs opérations. Ils auront également l’occasion de saisir les avantages tangibles qu’ils pourront appliquer à leur entreprise. À cet égard, des conférenciers de renom et des spécialistes de l’économie circulaire viendront partager les meilleures pratiques pour inspirer les gens d’affaires à prendre part à la transition. Réseautage et partage de stratégies innovantes sont aussi au programme. On attend environ 700 personnes lors de ce grand événement rassembleur.

RECYC-QUÉBEC est une société d’État dont la mission est d’amener le Québec à réduire, réutiliser, recycler et valoriser les matières résiduelles dans une perspective d’économie circulaire et de lutte contre les changements climatiques. Elle vise à être la référence en gestion responsable des matières résiduelles pour devenir un partenaire déterminant d’un Québec sans gaspillage.

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir en collaboration avec l’annonceur. L’équipe édioriale du Devoir n’a joué aucun rôle dans la production de ce contenu.

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