Pays de Montbéliard. Comment le groupe Nedey veut devenir le …

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Comment le groupe Nedey veut devenir le premier producteur d’hydrogène vert du Nord Franche-Comté
Le plus gros concessionnaire automobile de l’Aire urbaine mobilise de nombreux acteurs autour d’un ambitieux projet qui ouvre une nouvelle dimension à son cœur de métier : la mobilité. Et ce en parfaite adéquation avec le virage vers le futur que prend le territoire.
Sébastien Michaux – 07 oct. 2023 à 12:00 | mis à jour le 07 oct. 2023 à 16:47 – Temps de lecture : 3 min
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C’est sur son site de Technoland à Étupes, dévolu au reconditionnement des véhicules d’occasion, que le groupe automobile entend ériger une future usine dédiée à la fabrication d’hydrogène vert à partir des déchets de bois. Photo Jean-Baptiste Bornier
C’est sur son site de Technoland à Étupes, dévolu au reconditionnement des véhicules d’occasion, que le groupe automobile entend ériger une future usine dédiée à la fabrication d’hydrogène vert à partir des déchets de bois. Photo Jean-Baptiste Bornier
C’est un proje de longue haleine qui s’apprête à devenir réalité. Un projet qui s’inscrit parfaitement dans le virage pris par le Nord-Franche-Comté, désormais élevé au rang de terre d’innovation en matière d’hydrogène. Une perspective, surtout, en droite ligne avec le cœur de métier de Nedey Automobiles : la mobilité.

Créer un écosystème à l’échelle du territoire
Alors, mué par une volonté de s’inscrire pleinement dans l’avenir et la décarbonation de son modèle économique, le plus important concessionnaire de l’Aire urbaine a agrégé, autour de lui, un certain nombre d’acteurs afin de créer un véritable écosystème à l’échelle du territoire.

Un programme d’avenir à 25 millions d’euros
NedE’Hy, puisque tel est le nom de cet ambitieux programme à 25 millions d’euros porté par Nedey Automobiles, vise, sur son site de Technoland Étupes tout proche de l’A36 initialement dévolu au reconditionnement des voitures d’occasion, à la fabrication d’hydrogène vert, le plus vertueux. Avec une perspective de prouction d’une tonne par jour. Un carburant (du futur) destiné aux véhicules, en particulier les poids lourds, via des bornes installées à proximité.

Création d’un consortium avec des collectivités
Pays de Montbéliard Agglomération s’est ainsi engagée, en soutien, à acquérir une benne à ordures et sept bus spécifiques. Les communes d’Étupes et de Badevel, la dernière étant particulièrement en pointe sur le développement de cette énergie, entendent suivre une voie similaire. Tout en allant plus loin dans la mesure où elles entreront au capital (à hauteur de 1 % chacune) d’un consortium dans lequel les collectivités et les PME pèseront à hauteur de 30 %. La Région Bourgogne-Franche-Comté représentant à elle seule 10 % des parts, preuve de l’enthousiasme généré par ce dossier déposé fin septembre auprès de l’Ademe dans le cadre d’un appel à projets visant à construire des écosystèmes territoriaux hydrogène.

Il s’agit du dernier feu vert, attendu début 2024 et synonyme de subventions, aprs l’onction du ministère de la Transition écologique et même de l’Élysée.

A partir de déchets de bois venant de scieries
« Ce projet », comme le rappelle Valère Nedey, le patron du groupe du même nom, « nous l’avons construit avec une ambition : que la matière première tout comme la consommation se réalisent dans un rayon de 50 km selon une logique d’écosystème ».

À la base, en effet, des déchets de bois en provenance des scieries du groupe Corbat (Jura Suisse), lequel compte un site à Badevel et un autre à Lure. Une ressource renouvelable qui, par un procédé de thermolyse, se décompose en molécules d’hydrogène et de carbone. À l’issue de cette étape subsiste ce que l’on nomme le biochar. En l’espèce, le déchet ultime de bois, une forme de charbon de bois bio pouvant servir d’engrais.

Glace carbonique avec le CO2
Le CO2 restant, quant à lui ? Il est capté afin de le liquéfier pour en faire de la glace carbonique qu’un partenaire local est prêt à venir exploiter en s’installant sur l site appelé à être géré par un grand groupe à l’international préférant rester discret pour le moment. Tout un process qui incombe à Haffner Energy, du nom d’une société française spécialisée dans la conception de la technologie nécessaire.

« Nous avons réussi à construire une relation de confiance avec les industriels, d’une part, et avec les collectivités d’autre part », se félicite Valère Nedey. Selon un cercle vertueux ayant toutes les chances de s’élargir encore.

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